MASSELEC - Évaluation du potentiel des gisements de biomasse dans le Sud de la Côte d’Ivoire
Objectifs principaux
Dans la perspective d’implantations de centrales électriques à biomasse, identifier, cartographier et quantifier les gisements de biomasse dans le Sud de la Côte d'Ivoire par la collecte des informations disponibles auprès des institutions, des organismes professionnels, ainsi qu’auprès de partenaires techniques et financiers et autres acteurs impliqués, sur les productions et transformations nationales des matières agricoles et forestières.
Déterminer quels résidus agricoles et industriels présentent un bon potentiel énergétique et sont disponibles sans concurrence avec l’alimentation humaine ou la fertilité des sols. Évaluer les impacts liés aux tendances actuelles du secteur, aux stratégies nationales et aux variations de marché sur la disponibilité de ces gisements.
Objectifs spécifiques
OS1. Déterminer les résidus agricoles et industriels potentiellement valorisables en biomasse, leurs ratios de conversion (issus de la bibliographie et d’enquêtes auprès des acteurs de la filière) et leur (non-)usage actuel.
OS2. Cartographier les gisements de biomasse résiduelle (plantations industrielles, plantations villageoises, usines) dans le Sud de la Côte d’Ivoire.
OS3. Quantifier les gisements de biomasse disponibles à une distance logistiquement accessible de plusieurs points d’implantation potentiels identifiés par le partenaire.
OS4. Analyser le potentiel des gisements actuels et futurs, en considérant les tendances actuelles du secteur, les stratégies nationales et les perspectives du marché international.
OS5. Émettre des recommandations opérationnelles pour permettre au partenaire d’affiner le périmètre tant géographique qu’en termes de sources de biomasse pour ses futures études de faisabilité.
Résultats
R1. Les différents résidus issus des filières palmier à huile, hévéa, bois d’œuvre, anacarde, riz, café, déchets urbains et noix de coco sont identifiés, ainsi que leur utilisation actuelle. La bibliographie et les entretiens avec les interprofessions permettent d’obtenir les ratios de conversion pour la quantification de ces gisements.
R2. Une cartographie du bassin d’approvisionnement, sur la base d’isochrones autour des points d’implantation potentielle identifiés par le partenaire, est produite et permet de déterminer les surfaces de plantations accessibles en moins de 4h de route de chaque point.
R3. Le potentiel théorique de chaque gisement de biomasse est calculé, en volume, par isochrone autour de chaque point d’implantation potentielle.
R4. Des scénarios d’évolution des gisements à horizon 2050 sont produits sur la base des tendances actuelles du secteur, des stratégies nationales et des données du marché mondial.
R5. Par gisement, les opportunités et risques / menaces sont analysées et un plan d’action pour approfondir l’analyse est proposé.
Activités
A1. Revue bibliographique sur les filières agroindustrielles du périmètre de l’étude et leur potentiel de valorisation en biomasse.
A2. Production cartographique des isochrones et rapprochement avec la carte d’occupation des sols et autres bases de données sectorielles existantes.
A3. Identification des acteurs clés des filières concernées (interprofessions, institutions, industriels, coopératives, etc.) et entretiens avec ces derniers. Visites de plantations et d’usines.
A4. Sur la base des données collectées, détermination, par isochrone, du volume de résidus industriels disponibles.
A5. Évaluation de la concurrence d’usage des résidus identifiés ainsi que des impacts environnementaux de leur valorisation en énergie.
Personnes associées
Abel Dègnimon Sogbegnon
Titulaire d'un Master en génie énergétique et électrique (2IE, Ouagadougou) et d'une Maîtrise en Sciences et techniques option physique (UAC, Bénin). Abel rejoint l'équipe de Nitidae en 2020 sur le projet Agrovalor et a travaillé par la suite sur le projet Shea gets greener.Il possède une expertise dans les procédés de production agroalimentaire, les technologies de séchage et la valorisation énergétique des déchets (biomasse) par voie thermique (Gazéification/Pyrolyse) en Afrique de l'Ouest.Il travaille en partenariat étroit avec les ateliers locaux et les entrepreneurs dans une approche de transfert de compétences.
Anne Meyer
Agroéconomiste diplômée de l’Institut des Régions Chaudes (IRC) de l’Institut Agro Montpellier et de l’EM LYON (MSc Management), elle se passionne depuis plus de vingt ans pour les chaînes de valeur agricoles tropicales. Elle a mis ses compétences au service d’ONG et de coopératives, mais également de la FAO et de l’industrie agroalimentaire bio (groupe Ecotone). Elle a rejoint le pôle études de Nitidæ en mars 2024.
Jules-Dorgeles Gomeu
Titulaire d'un diplôme d'ingénieur en management des activités minières, pétrolières et énergétiques, il apporte son expertise dans la coordination, la mise en œuvre et le suivi des activités des projets mis en œuvre par Nitidae dans les filières de transformation du karité, du manioc et de l’anacarde, avec une expertise particulière dans l’accompagnement des coopératives et unités industrielles agroalimentaires. Fort d'une expérience significative en gestion de projets sur la transformation du manioc, du karité et de l’anacarde financés par des institutions nationales et internationales telles que le FIRCA, l'USAID et l'AFD, la Région Rho Alpes, il jouit d’une capacité à coordonner efficacement des équipes, à gérer les aspects administratifs et financiers, ainsi qu'à cultiver des relations fructueuses avec les partenaires et les parties prenantes. Son parcours académique solide en ingénierie et en gestion des projets complète son profil, lui permettant d'aborder les défis complexes avec une approche holistique et stratégique."
Julia Artigas Sancho
Ingénieure de procédés et titulaire d’un Master européen en Énergies Renouvelables, elle travaille depuis 2016 sur les questions énergétiques dans l’industrie africaine. L’optimisation des processus de transformation ainsi que les systèmes de valorisation de déchets agricoles en énergie sont ses principaux domaines d’expertise : équipements adaptés au contexte local, formation à l’opération et maintenance, biocombustibles…
En voir +Etienne Duperron
Diplômé d’une école d’ingénieur agronome (INP-ENSAT), il s'est spécialisé en traitement de l'information spatialisée via le Master 2 Sciences Géomatiques en Environnement et Aménagement (SIGMA) de l’Université Toulouse Jean Jaurès. Après avoir travaillé deux ans sur la dégradation forestière et la reforestation en Amazonie Brésilienne, il a rejoint l'équipe pour apporter son appui sur les traitements, analyses et modélisations spatiales liées à l’aménagement et à la durabilité des territoires, principalement au Mozambique.