Article scientifique publié sur les méthodes d’estimation et de suivi de la dégradation des terres
Une étude, réalisée par Nitidæ Lab' et leurs partenaires du CIRAD (UMR TETIS), a été présentée à la conférence internationale IGARSS (IEEE International Geoscience and Remote Sensing Symposium) en juillet 2019 et publiée en novembre dernier dans les actes de la conférence sur IEEE Xplore.
La méthodologie proposée par l’UNCCD (United Nations Convention to Combat Desertification) pour le suivi et l’estimation de la dégradation des terres, suggère d'exprimer la dégradation des terres en fonction de trois sous-indicateurs :
(i) les changements de productivité végétale
(ii) l’occupation du sol et son évolution, et
(iii) les stocks de carbone.
Ces sous-indicateurs peuvent être quantifiés de manière spatialement explicite en utilisant des données de télédétection et/ou des données auxiliaires provenant de bases de données nationales. Dans les prochaines années, plusieurs pays adopteront cette méthodologie pour concevoir des politiques ou des programmes nationaux et locaux d'atténuation de la dégradation des terres, il est donc important d'analyser l’impact des méthodes de calcul et des jeux de données utilisées sur les résultats.
Figure 1 : Cartes des tendances annuelles de NDVI calculées pour le Mozambique sur l'année civile (janvier à décembre) et l'année climatique (août à juillet).
Cette étude, réalisée dans le cadre du projet Laurel, visait à analyser la sensibilité du sous-indicateur de changement de productivité végétale à trois paramètres :
(i) la période d'analyse
(ii) le jeu de données de précipitations utilisées pour corriger les tendances des effets de la pluie, et
(iii) la période d'intégration annuelle du NDVI : année civile (janvier à décembre) vs année climatique (août-juillet).
Les résultats montrent que les patterns spatiaux et les statistiques des tendances de productivité végétale diffèrent fortement en fonction de ces trois paramètres, ce qui montre qu’une analyse préalable des meilleurs paramètres pour chaque pays est nécessaire et pose la question de la comparabilité de l’utilisation de cette méthode entre les pays de différentes zones agroclimatiques.
Figure 2 : Pourcentage de la superficie totale du Mozambique présentant des diminutions et des augmentations significatives de productivité végétale, calculé avec différents jeux données de précipitations sur la période 2001-2016.
Le résumé de l’étude est présenté ci-dessous et l’article est disponible en bas de page.