"Of Nature" : Nitidæ et la photographe Tamara Dean participent ensemble à la première Biennale Photoclimat à Paris
Dès septembre, la capitale française, aussi ville artistique et engagée, servira la cause climatique par son accueil de la première biennale Photoclimat. Par conséquent, 11 lieux du centre de la ville ainsi que 6 institutions du Grand Paris se mettront au vert en présentant plus de 20 artistes et 40 associations participant au projet.
La Biennale de Photoclimat
Photoclimat est né de l'alliance entre l'artiste photographe, metteur en scène et plasticien Nicolas Henry et l'association LeTourDunMonde afin de répondre à l'urgence climatique par des visuels saisissants. Cet évènement concilie les mondes artistique et écologique en présentant une vingtaine d'artistes engagés pour la cause environnementale en les couplant avec des associations dont les projets d'un monde plus vert, respectueux de l'homme et de la nature sont mis en place.
Pour préparer l'avenir, de nombreux jeunes ont participé au projet de manière bénévole ou dans le cadre d'un stage de fin d'étude afin de mettre en place les expositions toutes éco-construites avec des matériaux écologiques ou issus de la récupération. Gratuites et ouvertes à tous, les expositions en plein air seront disponibles dans plusieurs lieux parisiens dont la feuille de route est disponible sur le site internet de la Biennale Photoclimat.
Tamara Dean et Nitidæ
Artiste photographe australienne née en 1976, Tamara Dean a fait de son métier sa manière de s'exprimer. Elle a ainsi travaillé en tant que photographe salariée au Sydney Morning Herald (SMH) de 2001 à 2014 et a effectué différente expositions depuis sa toute première série réalisée en 2005 intitulée "Ritualism" qui lui aura valu une représentation dans une galerie, lançant sa carrière à l'international. Elle est maintenant représentée par Michael Reid.
Pour cette occasion, Nitidæ est partie à sa rencontre. Tamara témoigne :
Nitidæ :"Racontez-moi votre parcours, comment êtes-vous devenue photographe ?"
Tamara : "J'ai d'abord débuté en photographiant mon entourage et le monde dans lequel j'évoluais. J'ai décroché un stage en 2001 avec le Sydney Morning Herald (SMH), un grand journal australien dans lequel j'ai fini par travailler comme photographe jusqu'en 2014. Au cours de cette période j'étais également membre du collectif australien de photographie, "Oculi" et représentée par Agence Vu à Paris. En 2005, j'ai obtenu une représentation permanente en galerie avec ma première expositition "Ritualism". Je n'ai jamais cessé d'exposer depuis."
Nitidæ : "Dans votre travail, une représentation bien spécifique des liens intrinsèques entre l'Homme et la Nature est visible, pourquoi cela a-t-il tant d'importance pour vous ?"
Tamara : "La photographie est mon moyen de communiquer largement mes valeurs et mes préoccupations. Je pense que la vision occidentale prédominante de la nature a conduit l'humanité à s'éloigner de la réalité que nous, les humains, faisons partie de la nature. Nous faisons partie d'un écosystème tellement plus grand que nous. Je souhaite que mon travail contribue à combler ce fossé dans notre pensée/conscience."
Nitidæ : "Lorsque vous avez accepté de faire partie de cet évènement, avez-vous choisi de vous associer avec Nitidæ ?"
Tamara : "Je n'avais pas connaissance de l'existence de Nitidæ avant de participer à Photoclimat. La préservation de notre environnement, la conservation ainsi que la durabilité sont d'une importance capitale pour moi et pour l'avenir de la vie sur Terre. Mes valeurs s'alignent sur les objectifs fondamentaux poursuivis par Nitidæ."
©Tamara Dean & Michael Reid SydneyBerlin_Tumbling through the treetops, 2020
Avec l'aimable permission de l'artiste Tamara Dean et Michael Reid (Sydney + Berlin)
Si les relations entre l'Homme et la Nature sont au coeur de ses différentes expositions, c'est bien pour affirmer la décadence de l'être humain et des gouvernements actuels qui n'agissent que dans le but d'asseoir leur pouvoir. En Australie notamment, Tamara regrette le manque d'action de son pays qui reste aujourd'hui l'un des pays les plus climatosceptiques. Malheureusement, bien que le débat national ait été relancé suites aux feux dévastateurs de 2019-2020 et dont les rapports font état de plus de 3 milliards d'animaux tués ou déplacés ainsi que plus de 8,5 millions d'hectares de forêt brûlés, le déni politique ainsi que la désinformation médiatique subsistent.
Présente à la Biennale de Photoclimat, elle nous fait aujourd'hui l'honneur d'associer son nom à notre association avec une exposition délivrée dans la Canopée des Halles. En septembre 2021, Tamara exposera une nouvelle série intitulée "High Jinks in the Hydrangeas" dont les oeuvres résultent du traumatisme des feux de brousse australiens de 2019-2020 qui l'ont conduite, elle et sa famille, à évacuer leur maison à plusieurs reprises.
Et pour la première fois, Tamara a décidé de recourir à son propre corps comme modèle.
Exposition de Tamara Dean à la Canopée des Halles
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