Réalisation des tests d’adaptation pour un transfert de technologie en Afrique de l’Ouest de centrales biomasse
Le groupe IED, à travers sa filiale IED-Invest, a développé et exploite des centrales de biomasse au Cambodge depuis 2011. En collaboration avec des industriels locaux, IED a développé des systèmes de gazéification simples et robustes de petite puissance (environ 200 kW par unité). De par cette expérience, IED est partenaire du projet Agrogazelec porté par l’association Urja Nishati, Nitidae et le CIRAD. Ce projet est né de l’identification de nombreux potentiels de biomasse aux niveaux d’agro-industries en Afrique, dont la quantité de déchets à valoriser permettrait d’alimenter des centrales de petite et moyenne puissance (100 kW à 2 MW). En particulier les unités de transformation de noix de cajou sont confrontées à la gestion des déchets que sont les coques.
Financé par le Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM), ce projet vise à développer une solution industrielle viable et des montages adaptés pour le développement de telles unités. Dans l’optique d’un transfert des savoir-faire de fabrication et d’exploitation des gazogènes opérationnels au Cambodge, IED a conduit une série de tests sur une plateforme d’essai mise en place dans l’une de ces centrales au Cambodge, entre août et décembre 2020. L’objectif était de valider les adaptions à apporter (équipements et modes opératoires) pour permettre de fonctionner à la coque de cajou.
Par ailleurs, la mise en place d’un plan d’instrumentation a permis une meilleure compréhension des processus de gazéification, et d’identifier les pistes d’améliorations. A l’issue de ces tests, les modifications apportées au gazogène ont permis un fonctionnement stable, à un rendement amélioré et avec une production de gaz de meilleure qualité. La dernière phase d’essai s’est concentrée sur l’amélioration du traitement de gaz, afin de limiter la quantité d’effluents à traiter. Au regard des résultats encourageant à l’échelle pilote, des travaux sont lancés actuellement pour la construction d’équipements permettant de traiter l’ensemble du gaz, qui seront testés ces prochains mois.
A l’issue de ces essais, la configuration des systèmes de gazéification à déployer en Afrique sera validée afin de permettre le démarrage de la construction des premières unités pilotes.